La Société Calédonienne d’Ornithologie, association sans but lucratif régie par la loi de 1901, a été fondée en 1965 par des passionnés d’oiseaux, collectionneurs, éleveurs ou observateurs avertis.
Dès son origine la SCO s’est donné pour mission d’éveiller l'intérêt du grand public pour les oiseaux et de les lui faire aimer pour mieux les protéger.
Alors qu'à ses débuts la SCO s’intéressait aux oiseaux locaux, exotiques et de volière, au fil du temps son action s’est centrée sur l’avifaune calédonienne tant elle est riche et singulière que les enjeux qu'elle concentre sont importants en terme de conservation.
A la faveur d’une conjoncture favorable, la SCO a pu mettre en place un pôle professionnel dans les années 2000. Cela lui a permis de catalyser des énergies spécifiques et des compétences dédiées pour impulser des projets structurants ou des dynamiques ciblées en terme de conservation ou de sensbilisation que le seul bénévolat n’aurait permis de faire émerger dans des délais réduits.
Dans ce cadre, la SCO a défini et publié l’atlas des zones d'importance internationale pour la conservation des oiseaux (ZICO ou IBA) en 2007.
Elle a également initié avec ses partenaires et collectivités des projets de conservation comme la dératisation des îlots du lagon Nord-Ouest, entre Poum et Kaala Gomen ou l'impulsion d'une dynamique de régulation des cerfs et cochons autour du Massif des lèvres (entre Touho et Hienghène) avec le soutien à l’essor d’une association locale regroupant les chasseurs des différentes tribus entourant le massif.
En 2010 la SCO met en place son premier programme de sciences participatives d'envergure : le suivi temporel des oiseaux terrestres (STOT-NC).
Le pôle professionnel de l'association permet également à la SCO de porter la coordination du Plan d'Action et de Sauvegarde du Cagou (2009-2020).
Mais dans un contexte économique tendu, faisant face à une réduction drastique du soutien budgétaire des collectivités calédoniennes, la SCO a dû, pour assurer sa perrenité, fermer son pôle professionnel en 2017 et se recentrer sur l’essentiel : l’engagement de ses membres et une organisation reposant purement sur le bénévolat.
Au fil du temps, la mobilisation du tissu bénévole de la SCO n’a pas faibli et s’est même développé. En effet, une grande part des suivis et inventaires (cagous, puffins du Pacifique, STOT-NC, portail d’observations en ligne, …), y compris les plus emblématiques sur les îles éloignées de la Nouvelle-Calédonie (Chesterfield, Entrecasteaux, Walpole, Matthew, Hunter), ayant toujours été réalisés bénévolement par les membres de l’association.
Dans ce contexte, et malgré cette nécessaire restructuration, la SCO n’a pas revu à la baisse ses ambitions et son engagement en faveur de l’avifaune et de la Nature calédoniennes. En effet, reposant sur le dynamisme de ses membres, l’action de la SCO s’inscrit dans la durée, capitalisant les données et les savoirs sur un horizon à long terme.
La SCO est aujourd’hui une des plus ancienne association naturaliste de Nouvelle-Calédonie. La répartition géographique de ses membres et la diversité de ses localités d’intervention donnent à la SCO une réelle dimension pays et en font une association fermement ancrée à la terre et aux hommes de Nouvelle-Calédonie.