Incompréhensible, révoltant et anachronique ! c'est le sentiment suscité en découvrant le détail de la consultation publique initiée par la Province Sud  depuis le 21 juillet 2021 sur le projet d'évolution de son code de l'environnement (voir ici).

En totale contradiction avec le vibrant plaidoyer lyrique pour la protection de la biodiversité qui l'introduit, le projet de texte s'avère être une menace mortelle en lui-même pour la conservation de nos espèces parmi les plus emblématiques et les plus menacées.

 

A l'heure où l'érosion galopante de la biodiversité est une préoccupation au niveau mondial, la nouvelle réglementation de la Province Sud ne prévoit rien de moins que de tripler la durée d'ouverture de la chasse aux notous et aux roussettes avec des quotas plus flexibles, venant anéantir et décrédibiliser des décennies de travail de sensibilisation et des centaines de millions investis  par la collectivité elle-même pour la protection de ces espèces endémiques, patrimoniales, fragiles et menacées.

 

Au passage, le texte vient classer les trois espèces de cormorans indigènes comme espèces nuisibles, ce qui les expose sans limite aux campagnes de destruction des colonies et d'extermination des populations, même dans les zones protégées !

 

Choquantes et arbitraires, ces dispositions ne s'appuient sur aucune étude scientifique sur l'état des populations, la pertinence de la règlementation actuelle et l'impact des mesures envisagées. Pire, concernant les roussettes, les récentes recherches financées par la Province Sud elle-même mettent en évidence un déclin important des populations nécessitant un renforcement des mesures de protection !

 

La SCO formulera son opposition à ce projet de texte. Notre association invite tous les citoyens attachés à la préservation des espèces qui font la richesse et l'identité de notre pays à réagir massivement sur le site de la Province Sud (cliquez ici) et à relayer cet appel.

 

Merci pour votre mobilisation !